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Rencontre avec Liza Manili, maman de Simone et doula

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Liza J’ai 35 ans. Je suis Doula et l’heureuse maman de Simone. Aujourd’hui, je m’occupe beaucoup de ma fille et je suis fertility doula et en formation pour suivre les grossesses, les naissances et le post-partum des femmes et couples que j’accompagne.

Vous êtes actuellement doula, racontez-nous cette incroyable aventure :

J’ai découvert mon infertilité en 2016 et je suis tombée enceinte en 2018 de ma Simone. À l’époque, j’ai ressenti une vague insurmontable m’envahir et un sentiment de solitude immense et inexplicable. Je devais passer par la FIV et donc la procréation médicalement assistée (PMA). Un monde, une montagne, le trou noir.

J’ai fait beaucoup de recherches et mon parcours a pris toute la place dans ma vie, mes tripes et a mis ma carrière en stand-by (de comédienne et chanteuse). Impossible donc pour moi de continuer à être sur le devant de la scène avec les traitements et le regard des autres. Je n’avais qu’une envie : me cacher et je l’ai fait.

J’ai alors découvert le monde des doulas et je suis tombée sur une formation en ligne de deux doulas pour devenir Fertility Doula. Depuis le début de mon parcours, je pense aux femmes et à toutes celles qui se sentent si seules. C’était évident pour moi, je voulais transmettre ce qui m’a transpercée pendant toutes ces années de combat jusqu’à la maternité.

Aujourd’hui, je continue ma formation pour accompagner mes guerrières dans leur grossesse, naissance et post-partum.

Quel message aimeriez-vous donner à celles qui rencontrent des difficultés pour tomber enceinte ? 

Prendre le temps de bien choisir son centre, s’écouter si on se sent mal dans le suivi et ne pas hésiter à en changer.

Vivre et se faire plaisir, mais aussi faire appel à une fertility doula si besoin, pour le soutien moral et se sentir moins seule.

Ne pas oublier que même si on nous aide médicalement, la vie est un miracle. Ça restera toujours magique, même avec l’aide médicale.

Ne pas hésiter à se faire aider par un psychologue ou faire une thérapie du couple pour parler de votre parcours, le partenaire est souvent oublié.

Comment avez-vous vécu vos premiers mois de maman ? Étiez-vous suffisamment préparée à ce chamboulement ?

Simone est née un mois en avance, par césarienne et elle était très petite. Je n’étais pas assez préparée même si j’avais lu beaucoup de livres et que je me suis intéressée énormément à tout ça. J’aurais aimé avoir une doula pour le soutien moral et avoir les clés. Surtout quand on n’a pas de famille sur place c’est vraiment dur cette solitude des débuts.

Devenir Maman, qu’est-ce que cela a révélé en vous ?

Une patience inimaginable, une tolérance, beaucoup de respect pour le petit être qui grandit chaque jour à mes côtés.

Une force aussi très grande, déjà par mon parcours PMA et aujourd’hui je me sens à ma place, j’aime profondément être mère, c’est le rôle de ma vie. Je ne changerais mon parcours pour rien au monde. Il m’a appris que la vie est précieuse, miraculeuse et mystique !

J’aime aider les autres, je leur apporte mon expérience et mon énergie. Toute cette transformation s’est faite le jour où l’on m’a dit que je devrais passer par une FIV pour avoir un enfant. Ma mutation s’est faite ce jour-là. C’est très puissant de se battre contre ça. Je ne pensais pas être aussi forte. Ce combat a chamboulé ma vie et aussi ma route. Aujourd’hui, je peux dire que ma maternité m’a mise à rude épreuve, il y a des jours plus faciles que d’autres, mais c’est incroyable l’amour que l’on ressent. Ça vaut vraiment le coup de se battre.