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Passez un été sous haute protection

Quelles sont les idées reçues sur le soleil ?

Sylvie Peres : Non les UV ne sont pas qu’à la plage, quand on est couché sur sa serviette : chaque fois qu’il y a de la lumière, les parties de notre corps non couvertes sont agressées par les UV donc attention au soleil voilé, au vent frais, aux allées et venues dans le jardin.

Le soleil est effectivement bénéfique pour la synthèse de la mélatonine et de la sérotonine, la régulation de l’immunité. En outre, il est indispensable à la synthèse de la vitamine D, mais pour cela : 20 minutes d’exposition solaire quotidienne des mains, du visage, des jambes ou des avant-bras suffisent. Mais surtout, ce sont les activités physiques en plein air qui sont bonnes pour la santé. 

Les crèmes solaires : Comment ça marche ?

 Sylvie Peres : On distingue deux types de filtres.

Les écrans physiques ou minéraux :

Ils agissent comme des petits miroirs réfléchissants, c’est une très bonne protection contre les UV aussi bien les A que les B. Parmi eux, on compte le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc.

Le dioxyde de titane est recommandé depuis longtemps avec l’oxyde de zinc dans les crèmes solaires pour la protection des enfants, mais il donne un aspect blanc. Même si répandu chez les surfeurs, cet effet blanc est peu apprécié en ville ou à la plage.

Pour éviter cela, le dioxyde de titane est utilisé de plus en plus à l’échelle nanométrique. 

Une nanoparticule est selon la norme ISO TS/27 687 un nano-objet dont les trois dimensions sont à l’échelle nanométrique, c’est-à-dire une particule dont le diamètre nominal est inférieur à 100 nm environ (un nano mètre = un milliardième de mètre). 
Le dioxyde de titane n’est pas chimiquement toxique, c’est à l’état nanoparticulaire qu’il est contesté. En effet, cette miniaturisation permet de s’infiltrer à travers la membrane de nos cellules et donc de circuler dans tout notre organisme, traversant en particulier la barrière hémato-encéphalique rendant possible l’accumulation dans le cerveau. Leur devenir dans le corps humain et dans l’environnement n’est pas connu. Ces nanoparticules sont suspectes de cancérogénicité, génotoxicité et sont toxiques pour l’environnement. Les experts sont unanimes sur la nécessité d’augmenter les recherches, l’ampleur de la tâche est titanesque. Des centaines de nanomatériaux différents sont déjà sur le marché français. Une réglementation européenne oblige les industriels à mentionner clairement la présence de nanoparticules utilisées dans l’alimentation, les cosmétiques, les produits désinfectants, traitements du bois, ainsi que les tissus innovants. Mais hélas cette règlementation est peu respectée. 

Les filtres solaires chimiques : 

Attention le terme « organique » est actuellement aussi utilisé pour nommer ces filtres ce qui peut être source de confusion avec le terme « organic » anglo-saxon qui désigne le bio. Les filtres chimiques ont l’avantage d’être incolores et de s’appliquer dans des formules très fluides. Il faut les appliquer 10 minutes avant l’exposition pour laisser le temps aux filtres de pénétrer pour ensuite pouvoir absorber au cours d’une réaction chimique les UV.  Cependant, ils sont nocifs pour la santé. Dans son rapport de 2006, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé retient des études montrant les effets œstrogéniques de 6 filtres (benzophénone, homosalate, benzydilène camphre, methylcinnamate, O-PABA et dibenzoyl-méthane). Ces filtres chimiques sont souvent perturbateurs endocriniens, donc attention aux applications répétées, car rappelons-le avec les perturbateurs endocriniens ce sont les microdoses répétées qui font la toxicité. De plus, ces filtres se trouvent dans des bases pétrochimiques toxiques et cancérigènes (silicones, acrylates…). Il y a un risque de majoration de cette toxicité par les UV eux-mêmes cancérigènes. 

Les filtres chimiques sont également toxiques pour l’environnement.

Pour la très sérieuse revue de l’Académie de dermatologie américaine, des inquiétudes apparaissent concernant les filtres UV chimiques, car ils ont été identifiés dans toutes les eaux du monde et aussi dans les poissons. De plus ils sont impliqués dans le blanchiment des coraux. Ces filtres sont interdits sur certaines îles (Hawaï, Micronésie).

Pour respecter à la fois la santé et l’environnement, on choisira des filtres solaires minéraux non nano-particulaires.

Qu’est-ce qu’un SPF ?

Sylvie Peres : SPF signifie en anglais Sun Protection factor (facteur de protection solaire). Ce facteur est calculé pour les UV B. Pour une bonne protection, il faut aussi avoir une protection contre les UV A, infra rouge, et même la lumière bleue. Pour définir le SPF d’une crème solaire, il faut réaliser un test règlementaire. 

Il existe deux types de tests :

In vivo :

Ce test se fait après application de 2 mg par cm² sur le dos d’un volontaire (soit deux à quatre fois plus que ce que nous appliquons dans la vraie vie). In vivo, la mesure du SPF se base sur le délai de la réponse érythémale (rougeur) due aux UV B, la mesure des indices anti-UVA sur la pigmentation persistante (PPD).

In vitro :

On mesure par spectrophotométrie de transmission le spectre d’absorption des UV A et B du filtre testé (en solution ou appliqué sur un substrat mimant le relief de la peau). Ce sont les mêmes tests pour les crèmes solaires qu’elles soient bio ou pas. 

Ces indices ne tiennent pas compte du risque des expositions solaires chroniques. Ces crèmes n’arrêtent qu’une partie des UV ce qui évite la brûlure (coup de soleil). Ainsi nous nous exposons davantage et donc cela favorise vieillissement et cancers de la peau. Les scientifiques dès le début avaient alerté sur ce risque.

Ces histoires d’indices sont compliquées, faussement rassurantes, j’aime bien schématiser et dire qu’un SPF 50+ qui est la norme européenne maximale correspond à une protection de 50 % pendant 2 heures et si l’écran est appliqué en couche épaisse.  

Pour moi la crème est un pis-aller et les autres moyens sont plus importants (ombre, vêtements). Je donne des règles complémentaires qui seront d’autant plus strictes que l’exposition est extrême (tropique, altitude, sur l’eau et séjours prolongés). Dans ces conditions, il faut aussi choisir des crèmes solaires qui résistent à l’eau et la sueur. 

Rappelons aussi qu’il faut éviter de s’exposer entre 10 h et 14 h ; les animaux plus raisonnables que nous restent à l’ombre à ces heures ils ont pourtant des poils ou des plumes. De plus, nous sommes décalés de 2 h par rapport au soleil et donc si vous sortez à 16 h il est en fait 14 h et à 19 h (17 h en vrai) le soleil est encore fort donc privilégier le matin.

Prendre en compte aussi les nuages, le vent, la réverbération, et l’indice UV. Il est défini par l’OMS, c’est une échelle de mesure du risque solaire pour la santé. En Europe il va de 1 à 8 — risque maximal. Il correspond au déplacement du trou de la couche d’ozone. Si celui-ci est au-dessus de vous, le soleil sera beaucoup plus dangereux.  

Comment et pourquoi se protéger des UV ?

Sylvie Peres : Les UV A et B sont cancérigènes, mais aussi en générant des facteurs oxydants (radicaux libres) ils abiment notre peau et sont responsables du photo vieillissement aussi appelé héliodermie (rides, ridules, teint brouillé par des taches pigmentées et des vaisseaux dilatés). On doit aussi se méfier de la lumière bleue (écrans) dont la longueur d’onde est très proche des UV.

Pour le visage :

Je recommande une protection très stricte du visage, du cou, du décolleté et des mains :  car ces zones sont exposées au quotidien. C’est le meilleur antirides !

Appliquer la Crème Solaire SPF 50+ Alaena en couche épaisse dès que vous êtes en extérieur et renouveler-la toutes les 2 h. Porter également au maximum un chapeau et des lunettes.

Pour le corps :
La meilleure protection est l’ombre et les vêtements. 

A la plage, on se baigne et on se rhabille. N’oubliez pas que sous un parasol avec la réverbération vous recevez 20 % de la dose d’UV.

La formule Crème solaire SPF 50+ Alaena 

Sylvie Peres : Lorsque vous êtes en extérieur (soleil ou pas) pour prévenir le vieillissement cutané, appliquer notre Crème Solaire SPF50+. Conçue comme une bb crème elle hydrate, masque les imperfections et unifie le teint. Penser à protéger le cou, le décolleté et les mains.

Sa formule très haute protection contient seulement des écrans physiques ou minéraux (oxyde de zinc et dioxyde de titane) non nano particulaires. 

Le soleil produisant des radicaux libres toxiques, la crème solaire Alaena est riche en antioxydants qui les neutralisera dès leur production : extrait d’algue, huile de pongamia, inca inchi et calophilum (tamanu) très utilisé en Océanie pour ses vertus cicatrisantes et apaisantes. 

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